hslu – Des enquêtes révèlent que deux tiers des musiciens professionnels souffrent d’au moins un problème de santé grave lié à leur travail. Des mesures de promotion de la santé pourraient prévenir ces troubles. Le projet « Corporate Health in Orchestra », que la section de travail social de la Haute école de Lucerne a mené en collaboration avec l’Orchestre Philharmonia de Zurich, a permis pour la première fois d’élaborer une gestion systématique de la santé au travail dans la région alémanique.
L’Orchestre Philharmonia de Zurich à recours à des mesures s’appuyant sur les enseignements tirés de ce projet et sur les suggestions des experts pour une gestion de la santé au travail. « Les musiciens bénéficient maintenant, par exemple, d’une offre de massages. Par ailleurs, on a planifié la construction de douches. Et dans le cadre d’une réorganisation des locaux, une salle de repos est également prévue à l’avenir », explique le directeur de l’orchestre, Heiner Madl. On fera aussi l’acquisition de nouvelles chaises et d’un nouveau système d’éclairage des pupitres. Pour promouvoir les échanges entre la direction et les membres de l’orchestre mais aussi entre musiciens, et pour réduire les incertitudes des premiers violons et des chefs de pupitres dans la perception de leurs fonctions, un processus de développement organisationnel a été entamé. « Une gestion de la santé au travail n’est pas un processus fermé, mais doit constamment être intégré », explique Monica Basler, de la Haute école de Lucerne. « Il serait bon que la courageuse avancée de l’Orchestre Philharmonia de Zurich trace la voie pour la promotion systématique de la santé en entreprise dans le domaine culturel. » D’autres orchestres ont déjà fait part de leur intérêt pour un projet de promotion de la santé. Au final, de bonnes conditions de travail profitent à tous.