Suisseculture rejette résolument l’initiative « No Billag », qui vise la suppression du service public dans les médias, et recommande aux citoyens de glisser un non dans l’urne le 4 mars prochain.
L’acceptation de l’initiative ne signifierait pas seulement la fin de tous les médias de la SRG/SSR, mais aussi celle de nombreuses stations locales privées qui rendent compte de la vie culturelle régionale et qui l’enrichissent. Cette réduction drastique des ressources constitue une attaque directe contre les bases de notre société démocratique et pluraliste.
Dans sa structure actuelle, la SRG/SSR tient compte de l’organisation fédérale de notre pays. Elle développe des programmes indépendants dans toutes les régions du pays et les offre à tous les groupes de population, renforçant ainsi l’identité culturelle des minorités régionales et linguistiques et favorisant les échanges entre elles. Cela fait partie du mandat constitutionnel et cela est décisif pour la cohésion de notre pays plurilingue au cœur d’une Europe dynamique et d’un monde globalisé.
Mais les médias font aussi partie de la culture. Suisseculture s’engage en faveur du maintien et du développement des médias en tant que bien public et que bien culturel, afin de préserver la diversité culturelle. La radio et la télévision – outre leur fonction de divertissement – ont toujours joué un rôle important dans la vie culturelle et la visibilité de la culture.
Les radios et télévisions sous concession constituent pour les créateurs culturels un forum important et représentent pour les artistes de toutes les disciplines une source de revenus vitale. L’art et la culture ont besoin de médias indépendants, sans but lucratif et proposant une offre large, comme le font les médias de la SRG/SSR.
Pour eux sont écrits et réalisés des films, des essais et des pièces radiophoniques ; ils commandent et produisent des compositions, diffusent des concerts et gèrent des orchestres ; ils diffusent des œuvres dramatiques et littéraires.
La radio et la télévision contribuent de façon déterminante à la réception de la création artistique et culturelle. Portraits, critiques et discussions rendent les œuvres des artistes accessibles à un large public et les inscrivent dans la société par un discours compétent.
Les médias à but lucratif et financement privé ne se consacreront jamais dans une mesure comparable à la culture dans notre pays et nos régions. Dans le travail radiophonique et télévisuel, ils ne cherchent pas d’abord la qualité et le long terme, mais un rapide succès commercial.
C’est pourquoi il faut voter NON à l’initiative No Billag, pour prévenir l’affaiblissement de la diversité culturelle de la Suisse.
Contact:
Hans Läubli, directeur Suisseculture, 043 322 07 30, info@suisseculture.ch
Johanna Lier, présidente Suisseculture, 078 881 31 43, johanna.lier@tutanota.com