Actualité

Les primes-maladie dévorent les rentes – Plus d’AVS !

Les délégué(e)s de l’USS arrêtent leurs revendications pour la réforme de la prévoyance vieillesse
Après le rejet de Prévoyance vieillesse 2020 (PV 2020), les délégué(e)s de l’USS ont analysé les défis à venir et adopté des revendications. Le rejet de PV 2020 laisse beaucoup de problèmes non résolus : l’AVS est sous-financée, les rentes du 2e pilier d’une grande partie de la population ne cessent de baisser, les femmes restent désavantagées dans le 2e pilier, les salarié(e)s âgés n’ont pas la garantie de toucher une rente du 2e pilier s’ils perdent leur emploi et le pouvoir d’achat des retraité(e)s diminue toujours plus à cause de la hausse continue des primes des caisses-maladie.

C’est pourquoi les délégué(e)s de l’USS formulent les revendications suivantes :

  • Les rentes AVS doivent être augmentées afin qu’elles puissent suivre le rythme des hausses des primes-maladie et des dépenses de santé.
  • L’AVS a besoin de moyens supplémentaires, avant tout sous la forme d’une hausse des cotisations salariales. L’AVS doit enfin profiter dans sa totalité de son pourcent de TVA.
  • Les banques et les assureurs ne doivent plus réaliser de bénéfices aux dépens des assuré(e)s avec le 2e pilier. L’USS va lancer une campagne à ce sujet.
  • La protection contre le licenciement doit être améliorée pour les travailleurs et travailleuses âgés depuis longtemps dans leur entreprise. En cas de perte de leur emploi à 58 ans et plus, ils doivent pouvoir rester dans leur dernière caisse de pensions. En outre, concernant la retraite anticipée, on a besoin de plus de solutions de branche.
  • L’âge de la retraite des femmes doit rester fixé à 64 ans.

Les délégué(e)s de l’USS ont également décidé d’accentuer la pression, dans le cadre de la révision en cours de la loi sur l’égalité entre femmes et hommes, pour des mesures efficaces aptes à éliminer l’inégalité salariale. Le mépris manifesté pour l’article constitutionnel sur l’égalité est un scandale qui dure depuis plus de 20 ans. Il faut d’urgence y mettre fin. Des contrôles par les autorités, des sanctions et une participation plus grande des syndicats sont nécessaires.

En adoptant à l’unanimité une résolution, les délégué(e)s ont fait savoir que l’USS combattra de toutes ses forces l’initiative  » No Billag « . Cette dernière supprimera en effet le service public dans les médias, ce qui sera dommageable à la démocratie et la cohésion nationale. Les délégué(e)s de l’USS se sont en outre prononcés contre les projets de libéralisation du trafic grandes lignes et, dans une autre résolution, ont exigé des autorités marocaines qu’elles libèrent sans délai les syndicalistes et les prisonniers et prisonnières politiques incarcérés dans la région du Rif, et qu’elles entrent en matière sur leurs revendications sociales et économiques.

Source: USS