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Congrès de la FIM du 3 au 5 octobre 2012, à Buenos Aires

Who is in favor of this motion? Voilà certainement l’une des questions les plus fréquemment posées au 20e congrès de la FIM, à Buenos Aires, où quelque 60 délégués de 35 nations ont dû s’exprimer sur 33 requêtes. Des requêtes destinées à faciliter d’une manière ou d’une autre la vie des musiciens de par le monde.
Par exemple, le congrès a chargé la FIM d’établir un guide pour la négociation ces contrats de musiciens, d’inscrire les droits d’auteur comme sujet prioritaire dans ses formations régionales ou encore de s’engager dans des cours de formation correspondants sur le plan des hautes écoles. Par ailleurs, la FIM doit élaborer une stratégie globale afin que les musiciens obtiennent une rémunération juste et convenable pour leurs prestations utilisées sur Internet, et elle doit conduire une campagne en vue d’une législation efficace contre le piratage. La FIM devra œuvrer en faveur d’un minimum de protection du travail, et la médecine de la musique ainsi que la reconnaissance des maladies professionnelles en tant que telles devront être les sujets saillants de la prochaine période de congrès.
Débattue de manière controversée pendant deux jours, la requête « No collection without distribution » (pas de recouvrement de frais sans distribution pour la défense collective des droits des artistes en exercice) a finalement été acceptée sous la forme d’une proposition de compromis. La FIM approuve le principe selon lequel aucune société de gestion collective d’un pays ne devrait percevoir de taxes pour les représentations de citoyens d’autres pays, hormis quand ces taxes sont redistribuées à ces citoyens. S’il y a perception sans distribution, des recours adaptés doivent être disponibles pour obtenir cette dernière.
Les statuts de la FIM ont été modifiés notamment de sorte que le nombre des pays représentés au comité directeur passe de douze à dix-huit, afin de satisfaire au nombre croissant de syndicats de musiciens et de pouvoir correctement prendre en compte sa propagation géographique. Le congrès a reconduit pour quatre ans les mandats du président, John Smith (de Grande-Bretagne), et des deux vice-présidents du Danemark et de Suisse – en l’occurrence Beat Santschi, président central de l’USDAM – et a complété la présidence en élisant une vice-présidente du Brésil et un vice-président du Ghana.
La partie statutaire a été ponctuée par l’intervention de différents invités issus des milieux de la politique et de la musique ainsi que par deux tables rondes sur les sujets « Les syndicats et la représentation de musiciens intermittents » et « Le rôle des sociétés de gestion collective ». Bien entendu, la musique n’a pas manqué lors du congrès. Les participants eurent maintes fois l’occasion de se laisser transporter dans l’univers argentin au gré des formidables représentations.
Le programme varié qu’avait concocté le syndicat argentin des musiciens, Sindicato Argentino de Musicos (SADEM), apporta aux plus de cent participants au congrès de grands moments couleur locale sur un plateau d’argent : visite de la ville, histoire, tango, folklore, visite d’une estancia, gauchos et cuisine typiquement argentine. Muchas gracias!

Barbara Aeschbacher, secrétaire centrale de l’USDAM